1967-1971 : début et fin du rêve hippie
Chapitre 4 : LSD et musique 1/2
Qui dit rêve hippie dit substances illicites. Dans ce quatrième épisode, on revient sur un paradoxe : la drogue comme catalyseur d'un renouvellement artistique et comme bombe à retardement.
Il semble que tout s'enchaîne suite à la banalisation du LSD dans les années 60'. Timothy Leary, enseignant à Harvard, vend les effets thérapeutiques et vertueux de la substance à ses élèves sans toutefois les avertir du mauvais côté de l'expérience. Il sera condamné pour cette négligence. On ne vous apprend pas non plus que quelques décès s'accumulent autour de mélanges dangereux... Joplin, Hendrix - bien que la cause de sa mort soit controversée- ou encore Morrison ; tous victimes de leurs addictions.
Mais les drogues avaient l'air cool mine de rien. Faisons un petit détour en 1967 : Lucy In The Sky With Diamonds des Beatles est interdite à la BBC à cause de son titre, acronyme du mot LSD. C'est le début d'un courant psychédélique qui permet l'évasion d'une génération en désaccord avec son monde. Le psychédélisme touche le rock, la pop et la trance. Il réinvente la musique.
Le début de cette ère est marquée par les 13th Floor Elevators. À partir de 1966, c'est toute une génération qui est influencée par le psychédélisme : Zappa, Hendrix, The Doors... Bien qu'au Royaume-Uni « la révolution psychédélique » arrive plus tard, elle n'en reste pas moins fructueuse. Le premier album des Pink Floyd, The Piper at the Gates of Dawn est un succès. On assiste à une sorte de révolution de la musique : mélodies envoûtantes, lentes, planantes ou encore rallongement des morceaux ou bien même un live à Pompéi !
Comme on disait plus tôt : à chaque montée sa descente. Syd Barrett, le génie de Pink Floyd n'y a pas eu le droit. C'est un des premiers exemples du traumatisme que provoque le LSD. Le 5 juin 1975, lors de l'enregistrement de Wish You Were Here, Syd Barrett rend visite à son ancien groupe. La drogue l'a tellement changé qu'ils ne le reconnaissent pas et le prennent pour un employé d'EMI. C'est un choc lorsqu'ils réalisent qui se tient face à eux. Personne ne le revoie jusqu'à son décès en 2006.
La déchéance de ce génie est un exemple parmi beaucoup d'autres. On vous en dit plus demain dans le dernier chapitre de la série.