Les petites histoires d'autodestruction d'instruments de musique
Chapitre 5 : Kurt Cobain...
Dans le genre, Kurt Cobain est aussi bien connu pour s'être défoulé sur ses guitares. Le leader ne Nirvana n’a jamais été un snob des guitares. En 1992, il avait déclaré : "La camelote est toujours la meilleure, j'utilise tout ce que je peux trouver dans les brocantes". Même après l’énorme succès de Nirvana, Kurt Cobain n’a jamais fait de dingueries en terme d’achat de guitare. Et ça tombait d’ailleurs bien, vu qu’il en fracassait la majorité.
Des Fender Stratocaster à bas prix étaient spécialement fabriqués pour lui afin qu’il puisse les démolir sans trop de scrupule… Il existait cependant une ou deux guitares très chères à ses yeux. Sa Fender Jaguar en faisait partie. Il ne l’utilisait pratiquement jamais pendant les concerts de Nirvana, probablement pour éviter de la détruire…
En 2008, une des premières guitares détruite par Kurt Cobain a été vendue aux enchères à 100 000 dollars. Il s’agissait d’une Fender Mustang 1973. Le massacre a eu lieu pendant la première tournée de Nirvana en juillet 1989 à Philadelphie. À l’époque, Kurt Cobain séjournait avec un musicien nommé Sluggo. Cobain demande alors à Sluggo de lui donner sa Gibson SG pour son prochain concert en échange de la Mustang qu'il avait récemment fracassé, it's a deal.
Cette guitare est l’une des seules bien conservées des excès de Kurt Cobain. Les autres finissaient généralement seulement en petits éclats et fragments. Sur cette guitare, Kurt Cobain avait écrit : “Yo Sluggo, thanx for the trade. If its illegal to rock and roll, then throw my ass in jail. NIRVANA.”. Mythique.
En supplément, voici une vidéo regroupant plusieurs coups de folie de Kurt Cobain…
Et aujourd’hui ?
La pratique d’autodestruction est rentrée dans la culture rock grâce à de grands noms de la musique cités plus haut. Tous les épisodes d’autodestruction n'ont évidemment pas pu etre relatés dans cette série. Il faut rappeler que ce geste reste exceptionnel. Autant hier qu’aujourd’hui, les raisons de cet acte restent les mêmes, qu’il s’agisse de l’énergie d’une salle, d’une colère, d’un acte artistique ou bien juste de d’une envie de divertir une foule en délire. Chacun se fera donc son propre avis sur la question. En bonus, une petite compilation de pétages de plombs en live, dont Green Day, la performance magique de Neil Young sur le morceau A Day in the Life des Beatles et autres...