N’ayez pas peur du vide, plongez découvrir The Void, le 1er EP de EMPRS
EMPRS, “comment ça se prononce ça encore ?”. Oui, vous avez probablement fait une drôle de prononciation dans votre tête en lisant le titre de cet article ? Vous emmerdez pas, c’est juste un raccourci pour Empereurs. Pourquoi ? On sait pas, et on s’en tape finalement. En revanche, écouter ce 1er EP fait partie d’une des choses à faire votre journée, et dans les prochaines à venir.
Qui a dit que rock (ou rock indé ? et c’est quoi le rock indé en plus ?) et hip hop ne feraient pas bon ménage ? Certainement pas les 5 membres de EMPRS composé de Julian, Lucas, Ludo, Flo et Franck, qui ont assemblé leurs visions il y a un peu plus de deux ans.
On est toujours tenté de caser la musique qu’on écoute dans des genres musicaux n’est-ce pas ? C'est d’ailleurs ce que j’ai fait dans le 1er paragraphe de cet article, oups. Donc oublions ça pour passer à l’essentiel, l’entrée en matière de cet EP. The Void, le premier titre, m’a directement fait penser au film Enter The Void de Gaspard Noé. Pour le titre, oui, me diriez-vous, mais c’est essentiellement le “Enter” qui est ici à prendre en compte. Car en y pensant, le 1er morceau d’un 1er EP est un peu comme un premier-né qui voit le jour, et rien que ça, c'est beau.
Pour ce morceau, le groupe est accompagné de Stephen White, jeune rappeur polonais. Une gratte électrique, une voix bien puissante et volontaire comme on les aime rentrent dans le game. Ça nous chope alors direct.
L’amour est un sujet éternel. Un sujet compliqué. Un sujet encore plus compliqué à traiter en musique. Et pourtant, il n’est pas fou de dire qu’une bonne partie des plus belles chansons de l’histoire viennent de là (coucou Paul McCartney). Car c’est principalement de ça dont parle l'EP The Void, et bien souvent de ruptures, ou de recherches. C’est souvent plus simple de traiter le malheur que le bonheur en musique, je crois. Et cette quête amoureuse n'aboutit pas forcément sur une chanson “triste”, mais plutôt une chanson d’espoir, et c’est pile ça que nous inspire Darlin’ le 2ᵉ titre. Le texte est une déclaration d’amour au monde entier, à des potes ou à cette fille que le chanteur désespère de trouver.
Et si la quête de l'amour est une quête éternelle, sans début et sans fin, la musique - elle aussi - est intemporelle. Car EMPRS, c’est moderne, mais à la fois, ça me rappelle des souvenirs de jeunesses en pagailles, grattage de textes en larmes et le sentiment que je peux avoir en voyant une femme ou un pote que j’aime. C’est en tout cas ce que m’inspire Loveline 269, le 3ᵉ morceau de l’EP. Tout ça n’est pas étonnant en sachant que Franck, guitariste du groupe a composé le morceau en écoutant le morceau Le Cœur Grenadine de notre Laurent Voulzy national, qui a bercé mon enfance (et mon présent), peut-être comme vous.
Tout ça nous emmène à Chaos of My Life, la conclusion de l’opus. Pour ce morceau, Lucas et Franck se disent qu’avec un chant hip-hop dessus, ça pourrait être Phoenix qui rencontre Kanye West, cool mélange. Chaos of My Life conclus parfaitement l’EP avec un son bien rock comme on les aime.
Ce premier EP du groupe nous donne qu’une envie, la suite ! Et ça tombe bien, un double album est prévu pour le mois d'octobre, bourré de collabs ! Pour les amoureux du live, vous pourrez aussi les retrouver au Trabendo le 25 octobre prochain. Nous, on y sera !
