David Austin, la nouvelle ère de la pop country
Aujourd’hui chez Janis, on vous propose de découvrir un jeune artiste américain tout droit sorti de Nashville. Il est absolument talentueux et nous redonne un peu de peps pour lutter contre le blues automnal. Il s’appelle David Austin, il a 26 ans et son nouveau projet musical Carolina Blue vient de sortir. Au programme : balades folks mélancoliques et poétiques, rythmes endiablés et esprit nomade qui sont le reflet de son histoire. Cet auteur-compositeur-interprète, encore peu connu du grand public entame une petite tournée spécial USA prévue fin 2022 et d’autres projets en perspective… Bien sûr, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, on vous a préparé une petite entrevue avec lui rien que pour vous …
Pochette de son premier album
Très jeune mélomane, David commence par des petits concerts d’ambiance dans son école. Il poursuit cette voie dès le lycée mais ce n’est réellement que lorsqu’il s’initie à la composition de ses propres morceaux, qu’il voit son futur guidé par la musique. Avec sa bande de potes, il monte un petit groupe et entame une mini tournée sillonnant quelques salles mythiques de Los Angeles telles que The Troubadour et The Hotel Cafe ou encore the Viper Room à Hollywood : plutôt pas mal pour un début de carrière ! Suivant cette lignée, il nous dévoile son tout premier projet fin 2019 Southwood Waltz : un petit EP composé de 8 chansons abordant deux thèmes assez bien complémentaires que sont l’enfance et le monde adulte. De jolies harmonies acoustiques, des rythmiques plutôt plaisantes ainsi qu’une voix suave dessinent un environnement familier et chaleureux californien que notre jeune musicien chérit depuis son plus jeune âge. Ainsi, David est très attaché à ses racines et se réfère souvent dans ses compositions à Marin County, sa ville natale. Nostalgie mélancolique ou renaissance de l’âge tendre, ses mélodies nous transportent et l’on s’attache vite à son histoire. On retient évidemment cet esprit vagabond et intrépide que l’on retrouve spécifiquement dans Where We land qui vient clôturer l’album. Ce morceau est évolutif avec une première partie guitare/voix mélancolique puis s’entremêlent saxophone, batterie, basse et riffs énergiques : bref un rythme vibrant qui résonne comme un appel au voyage en plein cœur de l’Amérique. Dans le même esprit good vibes, on a Silverlake Sunday pour vous donner la pêche. Sur l’album, on retrouve aussi de jolies balades comme New York et I miss You : c’est tout doux et apaisant, que du plaisir !
David Austin, c'est un peu l’héritage de l’âge d’or du folk des années 60 si vous voulez, mais avec une touche plus pop et moderne qui apporte de la fraicheur et du soleil ! Nombreuses sont ses influences même si le rock a eu une place majeure dans son éducation. On peut citer des grands noms parmi lesquelles : Bruce Springsteen, Billy Joel, John Mayer ou encore Stevie Wonder. Il leur fait d’ailleurs honneur avec la sortie de son deuxième opus cet été. C’est Carolina Blue, un album composé de 13 titres. Quoi de mieux pour ouvrir le bal qu’un morceau qui fait écho à notre cher Bruce, multi-instrumentiste et icône de son temps. At the end of the day réveille les sonorités blues et folk avec une sublime mélodie à l’harmonica qui nous fait un peu penser à Waitin’ on a Sunny Day. (Morceau incontournable de Bruce Springsteen que vous devez absolument écouter en version live de 2005 au VH1 Storytellers). Carolina Blue est un mélange parfait entre modernité et sonorités d’antan finalement. On retrouve un peu le même esprit que dans Southwood Waltz avec des airs mélancoliques et apaisants comme Maybelline ou Carolina Blue, titre éponyme de l’album. Mais ce deuxième album est sujet à une réelle évolution artistique. En effet, David semble se lancer vers un univers plus « décontracté » et aventureux. Musicalement, on remarque que les morceaux sont plus travaillés avec des violons qui viennent sublimer l’acoustique comme l’illustre Nuntucket in my dreams. Mais s’il y a bien une chanson qui nous appelle au voyage et qui se démarque des autres à mon sens, c’est Cut Hunting. Première écoute et on se sent comme le main character, un peu « on the road again » sur la route 66 et la chaleur estivale : sacrée ambiance ! On aime aussi beaucoup le clip retro tourné à Marin, là où notre musicien a grandi, et puis le décor est splendide. Autre univers encore avec Let them boys play et Hang me,Hang me ; deux morceaux à influence plus rock : David ne cesse de se réinventer.
En résumé, foncez écouter Carolina Blue et toute la discographie de David Austin. C’est plutôt cool de découvrir de jeunes artistes émergents et en plus, c’est un chouette type qui ravive de belles valeurs humaines ! On espère un jour le voir sur scène en France. En tout cas, on sera au rendez-vous…