Lavomatic, mon nouveau groupe préféré (alors qu’ils n’ont sorti qu’un titre)
Nuançons cet attrape-nigaud de titre : c’est mon nouveau groupe français préféré. Et c’est déjà pas si mal.
La musique est l'échappatoire rassurante d’une époque angoissante qui se morf… Je déconne, j’ai failli gerber en écrivant ça. Mais quand même, on vit dans un monde inquiétant. Une pandémie mondiale, des icebergs qui fondent, une guerre nucléaire qui se profile… Et pourtant, je n'ai pas trouvé mieux que la défaite du PSG pour faire de l’urticaire. Le COVID (on dit la COVID ?) m’a quand même touché, dans une moindre mesure. Il a remis en question le concept de qualité de vie chez beaucoup de Parisiens. Contre toute attente, les confinements ne m’ont pas du tout donné envie d’aller vivre dans une maison avec jardin-piscine-mômes-chien-soleil-pastaga quelque part entre Avignon et Marseille. J’ai compris que le seul confort dont j’ai besoin, c’est d’avoir un lave-linge. Je préfère crécher dans une chambre de bonne à Stalingrad avec chiottes sur palier, velux brimbalant mais où je peux laver mon linge, que dans un atelier d’artiste à Oberkampf, “réaménagé avec goût par architecte” et dépourvu de machine à laver.
En même temps, qui a envie de passer des heures à se faire chier à la laverie, plier ses caleçons à motifs ridicules devant la vieille dame qui se cure le nez et dépose régulièrement ses trouvailles sous son siège, tout en assistant aux transactions aléatoires de dealers qui sont là depuis des années… Et pourtant, c’est un passage presque obligatoire de la vie étudiante. Et moi qui ne suis plus à l’école, je ressens ce vide, celui de ne pas être passé par certaines galères folkloriques. Mais peu importe, si vous êtes dans mon cas, la seule laverie dont vous avez désormais besoin s’appelle Lavomatic, un groupe ironiquement autoproclamé boys band, composé d’un seul garçon sur quatre membres, histoire de ne pas s’attirer les foudres de la scène indie conservatrice. Ils ont tout pour eux : de la lessive Depêche Mode anti-grisaille, de l’assouplissant Metronomy senteur lavande, et un essorage Pixies à 1000 tours par minute. Il n’en faut pas plus pour passer un bon moment. Alors oui, cet article est court, mais leur discographie aussi, et toc ! Je vous laisse donc avec le premier titre de Lavomatic, qui s’appelle Golf Player, en attendant la sortie de leur nouveau son Supermarket. Moi, je pars étendre mon linge.