Côme Ranjard, ”L’enfant casanier” sort enfin de chez lui
Le vendredi 17 juillet est sorti l'EP L'enfant casanier de Côme Ranjard, son premier disque accompagné de musiciens, ses "Jedi tisanes". Cet EP possède de multiples facettes. 6 morceaux qui se renvoient la balle entre mots doux et humour, sincérité et onirisme. C'est un grand bras de fer entre une envie de balancer au monde un tas de messages universels et un moyen d’exister dans un monde qui fait peur. L’EP est disponible sur toutes les plateformes de streaming.
Tout cela, je le sais, car l'enfant casanier, c'est ce gars avec qui j'ai grandi, un double, un frère. Dans les vidéos retraçant notre enfance, on y voit déjà Côme chanter, écrire, enregistrer sur un 4 pistes de l’ancien temps. Des carnets remplis de chansons, des disques durs saturés... Le choix de cette vie d’artiste était écrit. Quatre albums auto-produits plus tard, il sort l’EP L’enfant Casanier, enregistré à l'ile d'Yeu, coupé du monde, en symbiose totale avec une pièce chaude devenue studio d’enregistrement pour le temps d’une semaine.
Les six morceaux qui sont aujourd’hui dévoilés raisonnent, parlent d’un monde observé par deux yeux aimants, attentifs, spectateurs et amicaux. Dans tout son long, cet EP joue la carte de la sobriété. Les différents éléments sonores se mélangent sans jamais se mordre. Preuve en est qu’il ne sert à rien d’en faire des caisses pour créer un ensemble crédible, fluide. La musique se partage, chacun y pose sa couleur. En sortant enfin de sa chambre autoproduite, Côme délègue, et pas à n’importe qui. Son groupe, les “Jedi tisanes” sont pour la plupart sortis du conservatoire de jazz, détenant une connaissance subtile de la musique.
En avril dernier, le clip du morceau Anémone avait été dévoilé. Il a été réalisé par le très talentueux Victor Half (Factoton Production). Il a été tourné sous 8°, en pyjama, supposé être perdu dans l’océan, au milieu d’animaux marins. Le résultat final donne un ensemble harmonieux et poétique. Le tout est traversé par des notes de saxophones en lévitation.
Il y a une semaine, c’était au tour du morceau éponyme de l’album de divulguer son clip. Auto-produit pendant le confinement, où la question de sortir de chez soi ne se posait même plus, le morceau (et le clip) dépeignent une solitude et oisiveté bien assumée. L’enfant casanier, l’enfant confiné, les signaux étaient au vert. "Faut croire qu'j'suis pas un homme de la night en soi, où trop d'âmes godillent, papillonnent, se déguisent, me gomment."
En écoutant l’EP, vous serez peut-être touchés par l’originalité de Ça m’a couté, l’efficacité d’Hippocampe, la naïveté de Looping, l’harmonie d’Anémone, la sincérité de L’enfant casanier ou encore la tendresse de Kokorowa qui clôture le disque tout en finesse. “Les amis, qui m’animent, sont de belles maisons de bois”
Ce disque, sur le feu depuis maintenant 2 ans voit donc enfin le jour. Les arrangements, choix musicaux sont les fruits d’une réflexion et dévotion totale. Côme Ranjard nous dévoile une pop alternative, de la folk, des élans de variété, parfois même psyché comme l’atteste la fin de la ballade Looping. Au-delà d’une oreille de frère, en toute objectivité, j’ai l’intime conviction que ces morceaux pourront raisonner à vos oreilles curieuses et averties. Il y a beaucoup de lui dans cet EP et beaucoup de nous tous. “C’est notre odyssée, superbe de l’espace, sur une boule d’eau, hissée dans l’espace, odyssée puis rideau.”
Vous pouvez retrouver le Full EP ici, sa page Instagram là. Au hasard d'un roadtrip d'été, vous pourrez également tomber dessus sur les ondes de la radio FIP, bonne écoute !