Royel Otis, le nouveau porte drapeau de l'indie rock
Ils sont beaux, ils sont cool, ils sont grunge, Royel Otis est petit à petit en train de se faire une place dans le grand bain du Rock. Et pour concrétiser leur montée en puissance, ils viennent de dévoiler l'album « Pratts & Pain », un bel hommage au rock indé dans sa version la plus moderne.
L'Australie est un véritable vivier pour la scène rock de manière générale, Royel Otis en est un très bon exemple. Ils se sont fait remarquer l'année dernière en dévoilant leur premier album Sofa King, long format de 7 titres, qui a plus des allures d'EP, mais sur lequel on retrouve tout de même l'excellent titre éponyme et Going Kokomo, que les fans de foot connaissent bien puisqu'il est présent sur la BO du dernier Fifa, FC24.
Une nonchalance maîtrisée
Royel Otis représente les prénoms des deux membres, Royel Maddell, guitariste, Otis Pavlovic, chanteur. Un nom simple pour un groupe qui l'est beaucoup moins que ce qu'il ne laisse paraître. Derrière leur nonchalance se cache des artistes talentueux avec de réelles ambitions. Certains d'entre vous les ont peut-être découverts grâce à leur reprise de Murder On The Dancefloor de Sophie Ellis Bextor. Une version impressionnante qui met en lumière la voix d'ange d'Otis, mais aussi la justesse du groupe et leur attitude désinvolte.
Ne vous fiez pas aux apparences, derrière ces cheveux décolorés et ces manches trop grandes se cache une vraie compréhension du marché actuel, reprendre un titre qui buzz sur TikTok tout en restant soit même et sortir son album quelques semaines plus tard, c'est très malin.
Un retour aux racines
D'autant plus que Pratts & Pain est excellent, un hymne indie, un retour aux sources qui nous replonge dans le rock des années 2000, en pleine apogée de sa version 2.0.
Période qui a vu exploser les Strokes, les Killers et les Raptures aux États-Unis, les Libertines, Kasabian ou encore Arctic Monkeys en Angleterre.
Le duo de Sydney ravive cette flamme avec un brin de nostalgie au travers de 13 titres, aucun à jeter, la marque des grands albums.
Celui-ci commence par Adored sorti il y a quelques semaines déjà, une belle entrée en matière, dynamique et jouissive. S’ensuit une montée en puissance tout en énergie jusqu’à Heading For The Door, un titre qui démontre leur goût pour les belles mélodies, Velvet déboule juste après dans un élan de folie punk et montre tout l’inverse, « faut pas nous ranger trop vite ». Le titre Molly, plus sombre et moins teenage prend place ensuite, une sorte d’hommage au Velvet Underground qui dénote, qui tâche, les guitares crissent, le ton est grave, peut-être la plus belle chanson de l’album.
L’album se termine tout en harmonie avec notamment la belle ballade Always Always, l’accomplissement est total, pas besoin de plus, on est conquis.
On dit souvent que le 2eme album est le meilleur, il faudra attendre la suite pour voir si c’est vrai pour Royel Otis. Ce qui est sûr, c’est que le duo nous donne le sourire et l’envie de nous replonger dans nos vieux albums mis de côté depuis trop longtemps, le rock n’est pas mort.