Bruce Springsteen : retour sur le concert du boss à Paris
Actuellement en pleine tournée mondiale, Bruce Springsteen et le E Street Band étaient de passage samedi soir (13 mai) à la Défense Arena de Paris devant 40.000 personnes, un concert auquel on a participé, on vous raconte.
Bien qu'il fasse partie intégrante de l'histoire du rock, j’ai toujours considéré Bruce Sprigsteen comme étant du rock de « daron », le genre de rock poussiéreux que l'on retrouve uniquement sur la bande FM. Mais après avoir vu son show, je comprends mieux pourquoi cette légende vivante se fait appeler "The Boss".
Dès 17 heures, le parvis de la Défense, habitué aux costards noirs et aux chemises blanches, était rempli de tee-shirts "Bruce Springsteen" et de bandanas rouges, fini la start-up nation, place au rock.
On y retrouvait des fans venus des quatre coins de la France, et étonnamment de tout âge, l'un d'entre eux m'a d'ailleurs raconté que c'était le cinquantième concert du Boss qu'il s'apprêtait à faire, fidélité check.
73 ans et toutes ses dents
Une longétivité qui force le respect, à 73 ans et après plus de 40 ans de carrière, l'Américain s'apprête à enchaîner 60 dates (toutes sold out) dans le monde entier, difficile de s'imaginer un groupe actuel capable de remplir 2 Défenses Arena dans 40 ans, et si vous pensez à Coldplay, c'est plus du rock.
À 19 h pile et devant une foule tout aussi émue qu'impatiente, chaque membre du E Street Band est arrivé sur scène avant de laisser place à l'enfant du New Jersey, c'était parti pour 3 heures de rock sans interruption.
Un show huilé à la perfection
Pas de blabla, juste un "Bonsoir Paris", et bim, c'est l'ensemble des musiciens présents sur scène qui se mettent à jouer No Surrender avec une précision incroyable. Debout, au beau milieu de la fosse, je suis resté bouche bée, impressionné, devant la qualité, l'énergie et la puissance qui se dégageait de la scène. Figé devant ces trois écrans géants, installés pour s'assurer que personne ne manque une miette de ce show hors norme, j'ai pris une claque.
Voir des légendes en concert, c'est quelque chose dont on se souvient toute sa vie, d'autant plus quand ils jouent à l'unisson le titre mythique de Patti Smith Because The Night, composé initialement par Bruce Springsteen, un beau cadeau.
Après plus de 2 h 30 de concert à en prendre plein la tête, à vibrer devant la puissance des cuivres, à m'émerveiller devant la justesse des solos et surtout à voir des fans pleurer de joie face à leur idole et sa bande, la Défense s'est rallumée. Non pas pour faire sortir tout le monde, mais pour rendre encore plus fort le moment que tout le monde attendait : Born In The U.S.A.
Un bel hommage à l'amitié
Le E Street Band, c'est quelque chose, les mecs sont réglés comme du papier à musique. Ils étaient tous là, le guitariste pirate Steven Van Zandt, le second guitariste et ancien protégé de Neil Young, Nils Lofgren, l'incroyable batteur Max Weinberg, le pianniste Roy Bittan, le discret bassiste Garry Tallent, sans oublier Jake Clemons, le saxophoniste et neuveu de Clarence Clemons, le saxophoniste original décédé en 2011.
C'est d'ailleurs sur un hommage que le concert se termina, le cœur noué, les poings serrés.
Alors, merci papa pour la place.