7 facts sur Arctic Monkeys pour leur 7e album
Arctic Monkeys est de retour avec un nouvel album ! Le groupe d’amis du lycée de Sheffield : Alex Turner (chant, guitare, piano), Jamie Cook (guitare, claviers), Nick O'Malley (guitare basse, choeurs) et Matt Helders (batterie, choeurs), avait sorti 3 singles en préparation. L’album semble suivre le changement de style introduit dans leur dernier album : Tranquility Base Hotel and Casino (2018). Matt Helders a notamment annoncé que leur musique « ne sera plus jamais comme R U Mine? et tout ça à nouveau » mais que l’album « reprendrait là ou Tranquility Base Hotel and Casino s’est arrêté ».
Les différences entre leurs albums traduisent l’évolution musicale du groupe et leur envie de faire ce qui les inspire sans se laisser influencer par l’industrie musicale. Avec une composition presque totalement réalisée au piano par Alex Turner, le dernier album avait divisé par son changement de registre. Ce prochain album marque le 7e album et les 20 ans de ce groupe mythique.
Si vous pensez être incollable sur le groupe de Sheffield, testez-vous ces 7 anecdotes !
1 – There’d Better Be A Nick O’Malley à la basse
Le premier album d’Arctic Monkeys, Whatever People Say I Am, That's What I'm Not (2006), est devenu le debut album le plus vendu de l'histoire des charts britanniques et a été salué comme l'un des meilleurs premiers albums. Le groupe fut un des premiers à accéder à une célébrité via les réseaux sociaux (MySpace plus précisément). Ils ont donc également été les premiers à faire face à ce succès soudain et radical. Tandis que les autres membres ont réussi à s’y faire, Andy Nicholson, le bassiste original du groupe, n’a pas supporté cette pression. Il a donc décidé de quitter Arctic Monkeys avant leur première tournée en Amérique du Nord.
Nick O’Malley a donc dû rapidement remplacer le bassiste. Il a appris l’ensemble des partitions de basse de l’album en seulement deux jours ! Il a avoué n’avoir pratiquement pas quitté sa maison pour jouer en continu jusqu’à ce qu’il connaisse tout parfaitement.
Il a beau être travailleur, O’Malley reste un fêtard… Une semaine après avoir accepté de remplacer Nicholson pour la tournée, il est allé fêter cela avec les membres de son ancien groupe Dodgems. Sauf qu’en rentrant du pub éméchés, Adam Guest (le roadie du groupe) l’a tiré par-dessus le mur d’un voisin relativement haut. Nick a atterri sur sa main droite, qu’il s’est immédiatement cassée. Même si c’est la main avec laquelle il joue, il a réussi à jouer parfaitement et a rejoint le groupe officiellement.
Le bassiste Andy Nicholson a tout de même réalisé son rêve en ouvrant son propre pub à Sheffield. The Bowery a été inauguré avec un concert acoustique du meilleur ami de Nicholson, Jon McClure de Reverend and the Makers. Il est le frère de l’homme sur la pochette de l’album I Bet You Look Good on the Dancefloor et il avait inspiré les paroles « Dancing like a robot from 1984 » du morceau du même nom.
Matt Helders (le batteur) a, à de nombreuses reprises, émis l’envie d’ouvrir un bar comme Nicholson. Il aimerait le nommer Cautious Horse, pseudonyme sous lequel il poste fréquemment des photos en ligne.
2 - Rivalité à l’anglaise Looks Like Fun
S’il y a un autre groupe rock qui a su se faire une place sur la scène internationale, c’est Radiohead. Le groupe, ayant connu 10 ans auparavant la même gloire soudaine qu’Arctic Monkeys, ne s’est apparemment pas reconnu dans leur musique pour autant. Le groupe Radiohead aurait eu de nombreuses remarques désobligeantes sur leur jeune rival Arctic Monkeys, quand ces derniers ont commencé à avoir du succès. Thom York, leader de Radiohead, a notamment déclaré dans une interview pour NME en 2006: “The fact that poor Arctic Monkeys are getting so much attention is purely based on the fact that the mainstream music business is such a bunch of fucking retards as far as I’m concerned.”
On ne sait pas si cette réflexion traduit le début d’une rivalité entre les deux groupes ou s’il s’agit d’une simple critique, plus générale, de l’industrie musicale. Matt Helders, batteur d’Arctic Monkeys, a tout de même décidé de ne pas laisser passer cette remarque, car il a plus tard déclaré qu’il « a failli s'endormir au volant » en écoutant un album de Radiohead !
3 – Do You Wanna Know les références d’Arctic Monkeys ?
Comment parler d’Arctic Monkeys sans parler des nombreuses références populaires de leurs textes ? En voici quelques exemples : Les lyrics de I Bet You Look Good On The Dancefloor: « Your name isn’t Rio, but I don’t care for sand » et de Teddy Picker: « I don’t want your prayer, save it for the morning after » font respectivement allusions aux chansons du groupe de rock Duran Duran, Rio et Save A Prayer.
L’album Favourite Worst Nightmare (mon préféré), est à propos des changements qu’entrainent le passage à l’âge adulte. L’album aborde des thèmes plutôt nostalgiques avec beaucoup de références populaires sur des musiques au rythme entrainant. Dans le clip, Fluorescent Adolescent on voit deux clowns (représentant l’enfance) se faire poursuivre par des hommes en costard (représentant le monde des adultes).
La chanson Old Yellow Bricks fait référence au chemin qui mène à Emerald City, la destination de Dorothée dans le magicien d’Oz. La chanson parle de quitter sa ville pour essayer quelque chose de nouveau comme l’histoire du film. A la fin du morceau, on peut entendre « But Dorothy was right though ». Ces paroles font allusion à la fin du film, lorsque Dorothée se rend compte qu'elle veut rentrer chez elle et qu’« il n’y a pas d’endroit comme chez-soi ». Par ailleurs, le groupe est venu déguiser en personnages du magicien d’Oz aux Brit Awards de 2007.
La dernière track de l’album, 505, contient les mêmes accords d'orgue que ceux utilisés dans la bande originale du western emblématique d’Ennio Morricone : Le Bon, la Brute et le Truand (1966). Le nom du titre est également inspiré par la chanson Flight 505 des Rolling Stones.
Le quatrième morceau de l’album AM, Arabella, combine le nom de la copine du leader de l’époque (l’actrice Arielle Vandenberg) et le personnage principal incarné par Jane Fonda dans le film de science-fiction franco-italien de 1968, Barbarella. Le titre de la chanson ainsi que sa thématique prennent inspiration dans ces deux femmes.
Plusieurs chansons célèbres sont citées dans les paroles du morceau No. 1 Party Anthem, la 6ème chanson sur le cinquième album des Arctic Monkeys AM (2013). : The Look of Love de Dusty Springfield, A Rush of Blood to the Head de Coldplay mais celle qui décroche le titre de l’hymne numéro 1 pour faire la fête est House of Fun, morceaux des rois du Ska : Madness !
4 – Library Pictures d’inspiration Punk
Le groupe a, depuis ses débuts, aussi fait de nombreuses références littéraires. Un exemple : le titre de leur premier album est lui-même tiré des pages du roman d'Alan Sillitoe, Saturday Night & Sunday Morning (1951). Parmi leurs influences principales, on peut citer Vladimir Nabokov, Joseph Conrad, Ernest Hemingway, H.P. Lovecraft, ou encore Edgar Alan Poe.
Cependant, c’est le travail de John Cooper Clarke qui reste la plus grande influence d’Alex Turner, parolier du groupe. Un poète Punk d’inspiration baudelairienne, qu’Alex a découvert grâce à son professeur d’anglais. Leurs styles se retrouvent autour de la thématique de la liberté et l’utilisation de la culture populaire.
Le morceau de clôture de l’album AM, I Wanna Be Yours traduit la reconnaissance du groupe pour le poète. Le titre met en musique un poème de Clarke, I Wanna Be Yours : une ode à l’amour savamment décrite en métaphores d’équipements électroménagers.
Avant leur tournée internationale, le groupe a pu rencontrer le poète, à la fin d’une de ces prestations à Sheffield. Depuis lors, une relation d’amitié et d’admiration mutuelle s’est créée entre les artistes.
Il existe plusieurs versions sur l’origine du nom du groupe Arctic Monkeys. Celle qu’on préfère c’est celle selon laquelle c’est le poète punk John Cooper Clarke qui leur aurait donné ce nom. Selon la rumeur, Alex Turner aurait le nom du poète tatoué sur lui.
5 – La Secret Door des noms d’albums
Trouver un titre pour un projet travaillé comme un album, on comprend que ce soit dur à trouver. C’est pour ça qu’on aime encore plus voir ce qu’aurait pu être le nom de cet album que l’on aime temps, la signification de celui qui nous rappelle notre enfance ou comment a été trouvé celui qu’on écoute en boucle.
Pour commencer dans l’ordre, on sait que le nom du premier album vient d’un roman d'Alan Sillitoe. Quant au deuxième, le groupe a sérieusement considéré le baptiser Lesbian Wednesdays, Gordon Brown and Gary Barlow. F. Ils se sont finalement mis d’accord sur Favourite Worst Nightmare, nom qui traduit l’ambiance de l’album parfaitement.
Les noms des 3e et 4e albums du groupe sont intiment liés. Pour Humbug, Alex Turner a déclaré que le nom venait du nom d’un bonbon dur. Il aurait dit à propos de ce bonbon : « Suces le et tu verras ». Deux ans plus tard, Suck It And See est aussi le nom de leur nouvel album. Malgré le design simple de la cover (voir photo), elle fut censurée par certains vendeurs aux États-Unis, par un sticker. À l’inverse d’Alex qui n’y voit qu’une invitation à « essayer et voir », les vendeurs « pensent que c’est grossier et irrespectueux » a expliqué Alex Turner. Avant de se mettre d’accord sur ce nom, ils avaient envisagé d’autres noms pour leur quatrième album notamment The Thunder-Suckle Fuzz Canyon : « Vous connaissez les pédales fuzz pour guitare ? Elles ont généralement des noms assez colorés. Nous avons donc essayé de penser à des noms de pédales fuzz dans l'espoir que cela nous mènerait à un titre d'album. » a expliqué Turner. Finalement, le titre envisagé s’est tout de même retrouvé dans les paroles de la chanson Library Pictures, présente sur l’album.
La signification simple du 5e album AM (2013), serait que c’est un acronyme du nom du groupe. Alex a notamment dit qu’ils avaient copié Velvet Underground avec leur album VU (1985). Cependant, d’autres interprétations sont possibles comme After Midnight puisque la majorité des titres se passe durant la nuit ou Amplitude Modulation comme c’est également le dessin de la pochette.
6 - Brianstorm : La tempête pas seulement musicale
En octobre 2017, une tempête a été annoncée en Angleterre et elle fut nommée « Brian ». Les fans du groupe de Sheffield ont été ravis d’y voir une référence à Arctic Monkeys. Bien que le choix du nom des tempêtes suive un modèle alphabétique prédéfini, on se plaît à croire que les autorités ont été inspirées par le morceau classique d'Arctic Monkeys, Brianstorm. Le groupe à réagit en retweetant leur clip avec le message « prenez soin de vous ».
7 - Matt Helders Bet You Look Good On The Dancefloor
Matt Helders, le batteur autodidacte, est connu pour écrire des messages cachés au gaffeur sur la grosse caisse de sa batterie à la place du simple nom du groupe.
On a pu voir : « Guilty Feet Have Got No Rhythm » (Les pieds coupables n'ont aucun rythme), « The Funk Might Fracture Your Nose » (le funk pourrait vous fracturer le nez), « Agile Beast » ou encore « 0114 » qui est l’indicatif téléphonique de Sheffield (la ville d’origine du groupe) ou « ASBO? » pour Anti-Social Behavior Order.
Vous êtes maintenant parés à écouter le dernier album d’Arctic Monkeys : The Car. On espère que l’album satisfera nos espérances. Ah et bon concert aux plus chanceux d’entre nous qui auraient réussi à avoir des places pour cette nouvelle tournée plus que prometteuse.
À vous les studios, on raccroche sur une citation d’Alex Turner qui décrit parfaitement la relation de certains d’entre nous avec le groupe : « Il y a toujours ce groupe qui arrive quand tu as 14 ou 15 ans qui réussit à te frapper juste de la bonne manière et à changer toute ta perception des choses. ».