Dark Side Of The Moon, 49 ans et pas une ride
Le 01 mars 1973 (bien que les dates de sortie diffèrent, le 24 mars est également mentionné comme date de sortie officielle par Capitol Records) sortait en Angleterre un des albums les plus mythiques de l’histoire de la musique. Dark Side of the Moon, le huitième album de Pink Floyd est sans doute un des plus grands albums de rock jamais créé. Depuis sa sortie, il est devenu une pierre angulaire de la culture du XXᵉ siècle et a été une grande source d’inspiration pour les artistes que ce soit en musique ou dans l’art en général. Son succès a encouragé d’autres musiciens à explorer des styles de musique plus progressifs. L’album a placé aussi la barre un peu plus haut en matière d’enregistrement.
Mais comment un album traitant de problèmes mentaux, de la mortalité et du besoin d’empathie est-il devenu l’un des albums les plus classiques de la pop culture, et un des albums les plus emblématiques de tous les temps en restant pas moins de 741 semaines dans le Billboard américain ?
Avec leur album Meddle et le chef-d’œuvre Echoes, Pink Floyd s’est imposé comme un super groupe rivalisant avec des rockeurs plus flamboyants comme Led Zeppelin. Après le départ de Syd Barrett, Roger Waters s’impose de plus en plus comme chef du groupe et directeur musical. Dark Side of the Moon sera le premier album du groupe dont il dicte tous les actes, tous les thèmes et écrit toutes les paroles.
C’est l’émotion qui motive Waters à écrire cet album. Ce qu’il voulait le plus était d’exprimer l’empathie, que ce soit philosophiquement ou humainement. Tout se devait d’être juste, et rien ne devait être artificiel.
L’album a été enregistré à Abbey Road, et pour le coup, le groupe a repoussé les limites de la technologie des studios analogiques. Ils ont utilisé des claviers, des séquenceurs et des effets sonores qui étaient révolutionnaires à l’époque. Tout pour se rapprocher de l’émotion pure. C’est ainsi que les sons de l’album sont devenus aussi important que les paroles.
Et c’est là que Roger Waters et Nick Mason sont fort. En créant des bandes sonores et des effets comme des battements de cœur, ils font directement référence à la condition humaine et rappellent les émotions vécues au cours d’une vie. Les effets rendent le chaos plus humain et donnent de l’espoir.
Pour expliquer enfin le succès commercial de l’album, outre que ce soit un bijou, il faut dire que Pink Floyd a défendu son album bien avant qu’il ne sorte. Dès 1972, le groupe travaille et joue toutes les chansons de l’album en concert, et dans l’ordre exact où elles apparaissent sur l’album. Durant toute l’année, ils jouent, peaufinent, affinent, travaillent les transitions, maîtrisent les sons avant de finalement l’enregistrer de la plus belle des manières.