Quel Hit : Pale Blue Eyes du Velvet Underground !
Cinq heures du matin, le soleil se lève, tout le monde est endormi, pourtant vous restez éveillé, vous titubez et déambulez à travers les couloirs d’un appartement dans le pur style new-yorkais. Là, vous vous approchez de la platine, source de tant de plaisir durant votre soirée. Une pochette vous tombe dans les mains. Quatre jeunes gens sont assis sur un canapé l’un d’entre eux joue de la guitare. Il s’agit de Lou Reed et du Velvet Underground. Une idée vous vient à l’esprit, une chanson suffisamment douce et calme pour éveiller les quelques endormis.
Les doux premiers accords de guitare mêlée au tambourin révèle la voix douce et fragile de Lou Reed. Une star incontestée de la scène underground New-Yorkaise. Lui et John Cale forme le duo iconique, si expérimentale qu’il repousse les limites de l’entendement.
Sur cette chanson, Lou Reed repousse ses limites et cherche dans ses expériences les plus maussades, un pur enfant de New-York et de la société américaine, Lou conserve toujours cette sensibilité qui se fait sentir à travers sa voix presque hésitante a chaque fin de phrase. Comme un enfant timide, il tremble sur la fin du premier couplet. Serait-ce due a la sensibilité et aux émotions qu’il utilise pour pouvoir la chanter ? Ce qui est sûr, c'est que Pale Blue Eyes nous fait réfléchir a l’utilité même de la soirée que nous venons de passer.
La guitare, légère, souple, délicate vient s’opposer au texte qui devient presque violent dans les mots, mais pas dans l’intonation. Un pur contraste qui vient se marier aux désillusions d’une société américaine en déclin ou alors a son apogée, qui peut le savoir. Une société qui plait à Warhol qui décide de produire le Velvet et décide de l’exporter. Le Velvet se transforme et évolue, il pioche dans des sonorités agressives, saturées, John cale change les cordes de son violon par des cordes de guitare, les morceaux sont déstructurés.
Ce groupe sorti d’un livre bitniks pioche dans les inspirations des poètes de ses prédécesseur a savoir William S Burroughs, Kerouac ou encore Allen Ginsberg. La drogue, le sexe et le rock And Roll tel est le cocktail du Velvet. Ce doux velours, si doux qu’il en devient irritant et c’est ce New York des années 60 et l’Amérique même qui les irrite.
Alors les cris de douleurs de Reed ne sonne plus comme un chat qu’on égorge, mais comme l’appelle d’une génération sans but, nourrit par des mythes, désillusionnée par des idoles, le Velvet se révèle être la voix des artistes. Alors Pale Blues Eyes devient la plus belle chanson d’amour.