L’amitié Michael Jackson / Paul McCartney : Quand le king of pop s’offrait les Beatles à Noël
En 1978, le jeune Michael, alors membre des Jackson Five avec ses frères, prépare sa carrière solo, après sa rencontre déterminante avec Quincy Jones sur le plateau de la comédie musicale The Wiz. Le légendaire producteur aiguillera la star montante dans l’élaboration de son premier album Off The Wall, petit bijou funk / pop, qui lui permettra d’atteindre des sommets. Cependant, il n’a pas gravi la montagne à la seule force de ses petits bras, puisqu’il fut entouré du gratin de la pop : nuls autres que Stevie Wonder et Paul McCartney en personne. Sans oublier la présence notoire de Rod Temperton, futur auteur de la chanson Thriller, auteur sur cet opus du mythique Rock With You.
La présence de l’ex Beatles Paul McCartney, alors à l’aube de ses 40 ans, dans l’univers de Michael Jackson, n’est pas anodine. En effet, nos deux loustics ont déjà discuté, lors d’une fête à Hollywood, d’une chanson en particulier, intitulée Girlfriend.
D’abord enregistrée pour le 6ᵉ album des Wings London Town, Quincy Jones la proposera à son chouchou, tout en ignorant qu’elle provenait de McCartney. Par la suite, Off The Wall sera un succès mondial, c’est alors le début d’une amitié entre le Beatles et le Jackson (Tu m’étonnes !). Tout se déroule à merveille pour Michael, donc quoi de mieux, à l’époque, que de bosser avec le mec qu’on plumera plus tard ?
Le 25 décembre 1980, il y a 40 ans jours pour jours, Michael Jackson appelle Paul McCartney pour lui souhaiter un Joyeux Noël et discuter de l’écriture de 3 chansons. Après les succès de l’un comme de l’autre, ils se lancent avec plaisir dans leur première vraie collaboration, à travers une balade légère, s’appelant The Girl Is Mine. Sortie sur un petit album un peu méconnu du grand public, Thriller, cette chanson pop un peu simplette parle de deux potes qui se battent pour une nana (Ça rigolera moins quand ça se battra pour le pognon). Sur ce 6ᵉ album du roi de la pop, la seule collaboration se fait donc avec le légendaire Beatles. Le luxe quand on sait que ce disque deviendra le plus vendu dans le monde, encore jusqu’à maintenant !
Il faudra attendre 1983 et la sortie du 5ᵉ album solo de McCartney, Pipes Of Peace, pour entendre une nouvelle chanson des deux légendes de la pop. Cette fois-ci, c’est lui qui téléphone à Michael Jackson pour lui proposer d’écrire ensemble. La collaboration sera à nouveau fructueuse, avec deux titres à la clé : The Man et surtout Say Say Say. Cette dernière sera à nouveau un franc succès (N°1 dans plusieurs pays), et sera accompagnée d’un clip avec nos deux amis, ainsi que La Toya Jackson, la sœur de l’un, et Linda Mccartney, la femme de l’autre. Ça y est, on est quitte !
Prenons maintenant notre DeLoreane pour faire un petit bon dans le temps, en 1995. Cette année-là, Michael Jackson possède 20% des droits de la musique mondiale ! En plus d’être le roi de la pop, il est le roi de la thune. Remontons à nouveau dans notre voiture, direction le manoir de McCartney en 1982. Macca invite Michael à dîner, avec femmes et enfants. Durant le repas, ils discutent musique et argent. McCartney montrera alors à son ami son carnet de chansons avec les Beatles, qui lui rapporte à l’époque 40 millions de dollars par an ! C’est un véritable trésor, et Michael le sait, il le dit à son ami, « Plus tard, je rachèterai tes chansons ! ».
Ça ne manquera pas ! En 1985, Michael apprend par son avocat la mise en vente du précieux catalogue des Beatles. Il ne tardera pas à tout faire pour l’obtenir, déboursant 47,5 millions de dollars pour niquer son amitié avec Paul. Il sera en colère contre MJ, ce dernier ayant fait ce coup en douce, il lui reprochera de ne pas s’être excusé et de ne pas lui avoir demandé. Dommage pour lui, business is business !
Pour le fin mot de l’histoire, les droits des chansons des Beatles sont, depuis 1995, partagés entre les mains de Sony Music, Paul McCartney, et d’autres sociétés, qui se sont tous battus à travers des procès retentissants. Néanmoins, plus les années passes, plus McCartney récupère peu à peu les droits de ses chansons, après s’être bien fait couillonner par son (ex) ami.