Qui était George Harrison en dehors des Beatles ?
Il y a 19 ans, on apprenait la défaite de George Harrison face au cancer. Notre monde perdait un musicien spécial ; un de ceux qu’on aurait aimé connaître personnellement.
C’était un des personnages discrets des Beatles ; une personnalité un peu maladroite et pleine de gentillesse qui lui vaut d’être catégorisé “the quiet one” (le silencieux) face à ses aînés Lennon et McCartney. Souvent dans leur ombre, il n’en reste pas moins un artiste indéniablement talentueux sans lequel les Beatles auraient été bien différents.
Depuis son enfance, il n’y a que la musique qui l’intéresse. C’est simple, à treize ans il fonde son premier groupe The Rebels avec son frère. En 1958, il intègre les Quarrymen et quelques années plus tard, c’est le début de l’ascension des Beatles - le groupe le plus populaire du XXᵉ siècle-. C’est dans les dernières années du groupe que George Harrison s’impose davantage en tant que compositeur. Lorsqu’il développe une vraie passion pour l’Inde, il intègre des instruments différents comme le sitar, des tonalités particulières et un style bien oriental. Cela permettra la réalisation d'albums aux pochettes chatoyantes et des morceaux tels que Within You Without You. C’est à lui qu’on doit la diversité musicale du quatuor.
Plus encore, c’est à George qu’on doit ces trois titres : While My Guitar Gently Weeps, Something ou Here Comes the Sun. Pas besoin de rappeler le succès de ces morceaux.
Parmi les discordances qui poussent le groupe à se séparer dans les années 70, il y a la frustration de ce musicien : George cachait en lui un réel talent de compositeur sans pouvoir l'exploiter pleinement.
On est peut-être sentimental dans cet article, mais c’est quand même grâce à des paroles comme “Give me love, Give me peace on earth, Give me light, Give me life, Keep me free from birth, Give me hope“ qu’on est capable de sortir nos plus belles disquettes à ceux qu’on aime aujourd’hui.
Au-delà de son talent musical, c'était un homme qui désirait comprendre et résoudre des problèmes de fond de son époque. C’est ainsi qu’en 1971 il profite de sa notoriété internationale afin d’organiser un gigantesque concert humanitaire au Madison Square Garden de New-York. L'objectif ? Contribuer à réduire la famine au Bangladesh. Bob Dylan et Eric Clapton y étaient.
Dans les premières années de sa carrière en solo, l'artiste publie Wonderwall Music et Electronic Sound, deux albums expérimentaux qui n’obtiennent pas le succès escompté. De plus, il est obligé de les publier sous le surnom “L’angelo Misterioso” à cause de conflits d’intérêts entre les différentes maisons de disques pour qui il a travaillé.
C’est en 1970 que son premier album All Things Must Pass, attise les foules. C’est dans celui-ci qu’on retrouve le fameux titre My Sweet Lord. Voici les mots de l’artiste à propos de son œuvre -juste pour que vous saisissiez l’état d’esprit général- : «Je me suis senti comme un homme constipé pendant des années, et qui aurait subitement eu la diarrhée ». Bon, si on oublie cette fameuse comparaison, on se rappelle que cela a permis la réalisation de onze albums en solo, tous parsemés d’une volonté de diffuser un sentiment de bienveillance et de chaleur comme l’atteste Blow Away.
Sa volonté d’exister en dehors des Beatles se manifeste par un projet secret qu'il ne pourra exécuter lui-même : avoir un biopic qui lui est entièrement dédié. C’est sa femme, Olivia Harrison qui permettra cela après sa mort, en collaborant avec Martin Scorsese. En 2011, George Harrison : Living in a Material World (que l'on vous conseille chaudement de regarder si ce n'est pas encore fait) est diffusé.
Après sa mort, il devient une des stars du Hollywood Walk Of Fame s'inscrivant ainsi comme le deuxième Beatles (après John Lennon) à hériter de cette distinction. S'ensuivent de nombreux hommages comme le don de son nom à un planétoïde en 1990 ou encore, des concerts en son honneur comme le Concert for George : attestant chacun de l’impact de cet artiste sur nos vies.
Mini playlist concoctée par Janis, à retrouver sur notre compte Spotify : 9 George Harrison Moods, ici !
The Light That Has Lighted The World, pour rappeler au monde le talent de mélodiste d'Harrison
Isn’t a Pity, histoire de pleurer un bon coup.
Fish on the Sand, juste pour l’énergie que ça dégage.
Stuck Inside a Cloud, pour regarder son plafond avec un petit sourire aux lèvres pendant des heures.
The Answer's At the End, pour une petite danse en amoureux.
This is Love, pour un petit tour en voiture.
I Me Mine, petit rappel de la période Beatles.
While My Guitar Gently Weeps, pour terminer la playlist en beauté.