Il y a 5 ans, King Gizzard & the Lizard Wizard sortait Quarters !, un des meilleurs albums de leur (longue) discographie
King Gizzard nous montre depuis déjà un bon bout de temps qu’ils ne sont pas là pour déconner. En huit ans, ils ont sorti 15 albums, dont 5 en 2017… C’est pourtant en 2015 que sortait Quarters !, album concept qui se démarque le plus de tous les autres. Il fête cette année ses cinq ans.
Ce qui ressort le plus en écoutant l’album Quarters ! est sa grande différence aux autres disques du groupe. Il a été qualifié comme : “un album qui a plus de chances de vous faire vous trémousser doucement plutôt que de vous faire perdre une chaussure dans un pogo violent”. Parfait. Beaucoup plus soft et mélodique que les autres albums du groupe, Quarters ! surprend avec ses 4 morceaux de 10 min 10 chacun, accompagnés d'un tableau fou de quatre mondes différents qui se mélangent. Il est ensuite à nous de deviner quel image représente quel morceau.
Plongés de toute évidence dans les années 60 en écrivant ce disque, les membres de King Gizzard nous offre donc 4 morceaux de pop psychédéliques. Chaque partie nous emmène dans une contrée différente. Les 10 min 10 se font à peine sentir que c’est reparti pour un tour. Certains considèrent que ces morceaux se sont allongés pour satisfaire le concept même de l’album de 4 pièces de la même durée.
Quarters ! est de loin l’album le plus accessible du groupe australien, le plus “easy listening”. Il ressemble à ce qui est vraisemblablement le résultat final d'une longue session de jam alimentée par la drogue.
Il est toujours intéressant de savoir ce que pense les propres artistes de leurs œuvres, qui les décriront finalement bien mieux que n'importe qui d’autres. Stu MacKenzie, leader du groupe disait à l’époque de la sortie de l’album : "Je voulais faire un disque où je n'aurais pas à crier, ainsi qu'explorer des structures de chansons plus longues et répétitives. Quatre titres, quatre quarts, chacun d'une durée précise de 10:10 minutes, chacun un jam prolongé fourmillant de mélodies, d'un filet d'eau occasionnel, de space funk, de rires à la Pink Floyd et de grooves délicieusement désordonnés. Je ne voulais pas non plus utiliser de pédales de guitare brutales ou chanter avec des amplis de guitare grillés comme je le faisais d'habitude".