Mac Miller : retour sur un artiste en 5 morceaux
Le 19 janvier dernier, Malcom James McCormick, plus connu sous le nom de Mac Miller, aurait fêté ses 30 ans. Depuis son décès, ses musiciens honorent sa mémoire en sortant de nouveaux titres. L’artiste, brusquement décédé le 18 septembre 2018 à 26 ans, continue de marquer les esprits. En 2021, Faces a été annoncé au grand public. Cet album posthume reprend la grande majorité de ses premières chansons sorties dans différentes mixtapes. 2021 marquait également les 10 ans du 1er album de Mac Miller, Blue Slide Park.
1. The Spins, 6ᵉ track de K.I.D.S. (2010)
K.I.D.S, Kickin Incredibly Dope Shit, est la 4ᵉ mixtape de Mac Miller. Sortie en 2010, elle est celle qui le sortira de l'anonymat et le propulsera sur le devant de la scène internationale. L’inspiration principale de ce projet lui vient du film Kids de Larry Clarke auquel il fait de nombreuses références dans ses titres. On peut retrouver plusieurs samples dans sa tracklist comme dans Don’t Mind If I Do où le refrain n’est autre que Fireflies de Owl Cities en accéléré. Dans son titre The Spins, il reprend Empire of the Sun. Ce titre représente bien l’univers de la mixtape, Mac Miller y décrit sa jeunesse et ses fantaisies en parlant de sa « wishlist » : un jacuzzi, une villa, une salle de cinéma. Il fait également de nombreuses références à sa ville natale Pittsburg, Big Jerm, son collaborateur sur l’album, et le « Most Dope ». Néanmoins, il parle également déjà de sa prise d’amphétamines. The Spins fait référence à la sensation que les personnes prenant simultanément de l’alcool et fumant de l’herbe ressentent. En résumé, cette mixtape aborde les envies adolescentes de Mac Miller avec ses paroles un brin enfantine mais une production, un univers et des changements de rythmes très agréable qui démontrent déjà un artiste prometteur.
2. Blue Slide Park, 2ᵉ track de Blue Slide Park (2011)
Blue Slide Park, littéralement Parc de Toboggan Bleu, est le premier, et peut-être meilleur album de Mac Miller. Ce dernier a expliqué les origines de la chanson éponyme dans une interview : Il voulait faire une chanson qui représente ce à quoi on s’attend lorsque l’on va dans un parc de jeux : un toboggan bleu. Une chanson dans laquelle Mac Miller est fidèle à lui-même et garde le même style que dans ses 4 mixtapes précédentes ! Lors des funérailles du rappeur, plusieurs de ses fans se sont retrouvés au parc près de chez Mac Miller à Pittsburg pour se recueillir et allumer des bougies.
3. You de Larry Lovestein & The velvet revival, 5ᵉ track de You (2012)
Vous vous demandez surement qui est ce Larry Lovestein ? Eh bien, Larry c’est l’alter égo de Mac Miller. Il représentait le côté romantique et mature de Malcom comme on peut l’entendre dans la chanson You. Ce pseudonyme lui a permis de faire des musiques dans un registre plus jazz et folk que la musique qu’il sortait sous Mac Miller. Mais il s’avère que ce n’était pas son seul alter égo ! Avez-vous déjà entendu parler de Larry Fisherman ? En 2013, Mac Miller a sorti un album, Stolen Youth, sous ce pseudonyme en collaboration avec Vince Staples. Ce persona représente son côté « producteur ».
Suite à ce projet et pour préparer son prochain album, Mac Miller, a eu droit à sa propre télé-réalité : Mac Miller and the Most Dope Family. De 2013 à 2014, cette télé-réalité a documenté son déménagement à Los Angeles et la production de son second album Watching Movies with the Sound Off.
4. 2009, 12ᵉ track de Swimming (2018)
Considérée comme l’une de ses meilleures chansons, 2009 ne laisse pas indifférent. Une longue intro au piano qui expose tout le génie musical du rappeur et un récit nostalgique de ses débuts à son état actuel. Ce voyage réflectif de 2009, année de sortie de ses premières mixtapes, jusqu’à la sortie de cet album, en 2018, témoigne de ce que le rappeur a appris et vécu durant ces 9 années : ses inquiétudes, sa célébrité, mais aussi sa bataille contre ses addictions.
Avant d’être un très bon rappeur, Mac Miller, était aussi un excellent musicien. En témoigne la musicalité de certain de ses titres. Il est autodidacte et a appris plusieurs instruments seul comme le piano, la guitare, la basse ou encore la batterie.
5. Circle, 1ère track de Circle (2020)
Lors de la sortie de l’album posthume Circle, il a été révélé que Mac Miller avait pensé cet album comme un complément de l’album Swimming : Swimming in Circle, « Nager en rond », dans le sens, tourner en rond. Les 2 albums ont une réelle alchimie tant au niveau musical qu’au niveau des paroles. Il témoigne de l’évolution du rappeur et de l’identité musicale qu’il avait trouvé peu avant son décès. Il parle à de nombreuses reprises dans cette chanson et dans l’album de ses démons. « I cannot be changed, no. Trust me I’ve tried ”, le rappeur se confit en disant qu’il s’en veut de ne pas pouvoir changer, mais qu’il n’y peut rien : Il tourne en rond dans une sorte de cercle vicieux. Ces paroles ont encore une plus grande significative depuis son décès d’une overdose.
« My ideology was, if I just make very happy music, very happy music, then people will forget about whatever their problems are. I will forget about my problems. »
- Mac Miller, sur sa musique.